
Le phosphore est un élément indispensable utilisé en agriculture. La surexploitation des mines de roches phosphatées laisse prévoir une carence d’extraction d’ici 10 à 20 ans. Il n’en restera plus suffisamment pour répondre à la demande mondiale agricole. Des solutions de récupération du phosphore telles que l’offre Solugen devront être mises en place afin de remédier au futur manque de cet élément vital.
Le phosphore un élément nutritif et vital
Afin qu’une plante se développe, elle a besoin d’eau et de 13 éléments nutritifs tels que l’azote, le phosphore et le potassium. L’un de ces éléments nutritifs, le phosphore, risque fort de disparaitre dans les prochaines décennies. Le phosphore est essentiel au développement des plantes. Il contribue entre autres au transport de l’énergie dans les cellules. Le phosphore stimule le développement des racines, la floraison et la fructification. Il permet aussi aux plantes de mieux résister aux effets du gel. Sans lui, la production agricole ne serait pas possible.
De ce fait, le phosphore sous forme d’engrais chimique est utilisé intensivement en agriculture. On le retrouve dans les métaux tels que le fer et l’aluminium. Cependant, peu de phosphore présent naturellement dans les sols est disponible et les plantes ne peuvent pas l’assimiler complètement.
L’exploitation de mines de roches phosphatées
L’exploitation de mines de roches phosphatées s’est industrialisée au début du 20e siècle. Toutefois, le phosphore minéral est une ressource épuisable et il n’existe actuellement aucun substitut. Les roches phosphatées exploitables se concentrent en peu d’endroits : le Maroc (le plus gros producteur mondial), la Chine, l’Afrique du Sud et les États-Unis.
Selon plusieurs études, telles que celle de Dana Cordell de l’Université de Linköping en Suède, les réserves mondiales de phosphates seront épuisées d’ici 50 à 100 ans. L’United States Geological Survey et l’International Fertilizer Industry Association prévoient, pour leur part, l’épuisement d’ici 100 à 125 ans des réserves de phosphates. Cependant, il est estimé qu’à partir des années 2040-50 la production de phosphore entrera dans une période de carence. Autrement dit, sa demande sera plus élevée que sa disponibilité.
Augmentation de la population
En 2050, il est vraisemblable que la population aura passé le cap des 10 milliards d’habitants. La production alimentaire devra de ce fait augmenter de façon drastique afin de subvenir aux besoins alimentaires de la population mondiale. Une situation qui est inquiétante, puisque le phosphore sédimentaire sera de moins en moins disponible.
Les solutions envisagées
Il faudra se tourner vers d’autres techniques conservatoires telles que la réduction des pertes et la récupération du phosphore afin de subvenir à la demande mondiale. De nombreux chercheurs se penchent actuellement sur ce problème et s’évertuent à trouver des solutions. Un moyen envisagé serait de contrôler l’excès de phosphore qui se retrouve sur les terres cultivables. Lors de fortes pluies, cet excès présent dans l’eau du ruissellement contamine les nappes phréatiques, et aboutit dans les cours d’eau. Cela engendre la contamination de l’eau et le phosphore devient irrécupérable. Contrôler l’excès pourrait se faire exemple en arrêtant l’épandage de lisier, puisque son utilisation n’est pas optimale. En ce qui concerne l’agriculture, une solution pourrait être d’installer des bandes tampons qui absorberaient l’excédent de phosphore. Enfin, toutes les techniques de récupération de phosphore sont importantes et utiles.
La contribution de Solugen
Dans cette perspective, en plus, d’extraire plus de 80% de l’eau du lisier et de la purifier, d’éliminer plus de 65% des GES (gaz à effet de serre) liés à la production porcine, et de réduire les odeurs lors de l’entreposage et de l’épandage de plus de 90%, le procédé de Solugen permet de récupérer trois types de fertilisants importants en agriculture à savoir; le phosphore, l’azote et le potassium.
Les engrais revalorisés par le procédé de Solugen se présentent sous trois formes différentes :
- 4,5% du volume initial sous forme d’engrais bio liquide incluant 93% de potassium,
- 1,5% d’engrais liquide incluant 65% de l’azote,
- 10% d’engrais bio solide incluant 85% de phosphore et la presque totalité de la matière organique.
Ces fertilisants ainsi récupérés peuvent par la suite être vendus aux agriculteurs afin de servir comme engrais recyclés. L’épandage de lisier, dû à sa grande quantité produite, peut engendrer une fertilisation excessive des terres, ce qui génère une pollution et une perte d’engrais. La technologie de Solugen constitue une avenue de solution à cette problématique, puisque son procédé revalorise complètement le lisier en séparant les fluides des masses solides et en purifiant l’eau souillée. L’épandage conventionnel, une pratique à l’échelle planétaire, pourra alors changer afin de laisser place à une solution qui réduit de façon importante les risques d’eutrophisations des cours d’eau et le ruissellement des éléments fertilisants. Le phosphore concentré ainsi récupéré pourra être utilisé de façon utile pour l’agriculture, un secteur qui sera éventuellement dans le besoin.
Sources:
- https://technologiemedia.net/2019/01/14/il-y-aura-une-penurie-de-phosphore-dici-30-a-40-ans/
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/770897/phosphore-engrais-agriculture-situation
- https://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/PalmaresNutriments/Fiche.aspx?doc=phosphore_nu
- http://www.leparisien.fr/informations/phosphore-alerte-a-la-penurie-03-09-2014-4105313.php
- https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/valentine/2014/02/19/penurie-phosphore-bombe-retardement