Gaz à effet de serre en agriculture : un exemple de solution – Solugen
GES et Agriculture
L’IPCC (Intergovernmental Panel on Climats Change), organisme des Nations Unies identifie cinq sources principales d’émission de GES
Sources | Détails | Pourcentage des émissions |
Énergie | Il s’agit de la production d’électricité et de chauffage par les centrales électriques à combustibles fossiles | 35 % |
Agriculture | Elle comporte entre autres les postes suivants : Minéralisation du sol par l’apport d’engrais,
Production de méthane due à la riziculture et à la fermentation entérique des animaux d’ élevage, en particulier dans le domaine bovin, gestion conventionnelle des lisiers et fumiers et exploitation forestière: déforestation, incendies de forêts et brûlis de cultures |
24 % |
Industrie | L’ensemble des activités de l’industrie lourde (sidérurgie par exemple) et de transformation (industries manufacturières dans divers domaines) | 21 % |
Transport | Le transport tous types confondus : transport maritime, aérien, véhicules terrestres | 14 % |
Bâtiments | Construction, entretien, électricité et chauffage des bâtiments résidentiels et non résidentiels)
|
6% |
Émissions de GES de l’agriculture au Canada
Lorsque l’on évoque le secteur agricole canadien en termes d’émissions de GES, on comprend à la fois les productions végétales et l’élevage.
En 2019, ces émissions de GES ont représenté quelques 59 millions de tonnes eq CO2, ce qui représente un peu plus de 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre au Canada, contre 10 % pour les États-Unis. Cette donnée se situe bien en deçà des 24 % que représentent les émissions de GES de l’agriculture mondiale. Ce chiffre met en évidence les disparités entre les agricultures nationales et les spécificités mêmes de ces agricultures :
- Part de l’élevage dans les activités de l’agriculture
- Types d’élevages en présence (ovin, bovin, porcin, avicole) et répartition
- Tonnage d’engrais chimiques utilisé
- Types de cultures prédominantes (importance de la culture de riz, par exemple)
- Niveau d’industrialisation de ces agricultures nationales, pour ne citer que quelques exemples. Il n’est donc pas aisé de comparer.
Source : Sources et puits de gaz à effet de serre : sommaire 2021 – Canada.ca
Si l’on s’attarde au détails des sources d’émissions de GES de l’agriculture canadienne, on constate qu’elles se déclinent en différents postes tels que listés ci-après.
Source : Sources et puits de gaz à effet de serre : sommaire 2021 – Canada.ca
Les principaux gaz à effet de serre sont :
- La vapeur d’eau (H2O)
- Le dioxyde de carbone (CO2), responsable de près de 65 % de l’effet de serre d’origine anthropique
- Le méthane (CH4), qui est responsable de 17 % de l’effet de serre anthropique
- Le protoxyde d’azote (N2O) ;
- l’ozone troposphérique (O3).
- Ainsi que les gaz à effet de serre industriels, notamment les halocarbures.
Source : Sources et puits de gaz à effet de serre : sommaire 2021 – Canada.ca
En 2019 le secteur de l’agriculture a généré près de 30 % des émissions totales de CH4 (méthane) et 78 % des émissions totales de N2O.La fermentation entérique (la digestion des animaux d’élevage) représentait en 2019 quelques 41 % des GES émis par la filière agricole, essentiellement du méthane.
La gestion des fumiers (fumiers bovin, ovin, avicole et lisier porcin) représentait quant à elle : 13,4% des gaz à effet de serre émis par l’agriculture canadienne et environ 1,1 % de la totalité des GES émis par le canada.
Notons par ailleurs, que la consommation d’engrais azotés inorganiques près d’un quart des émissions agricoles totales
Qu’en conclure ?
On constate tout d’abord, pour le secteur agricole canadien, une relative stabilité quant au volume d’émissions de GES annuel. En effet, depuis 2005 ce volume se situe aux environs de 60 millions de tonnes métriques en équivalent CO2.
Cependant, pour la même période de référence l’utilisation d’engrais a augmenté de plus de 70 % . En 2019 l’application d’engrais azotés inorganiques, donc d’origine chimique représentait 23 % de émissions de GES de la filière agricole canadienne. Ces chiffres ne prennent pas en compte les émissions de GES pour la fabrication de ces engrais.
Un intéressant article de l’Agence de la Transition Écologique française ADEME , citait avec pour année de référence 2013, que pour produire un kg d’engrais azoté moyen, la contrevaleur en émission de GES était de 5,34 kg eq CO2.
Il semble donc important de développer et mettre en œuvre des méthodologies et technologies pour d’une part optimiser les processus de gestion des fumiers et d’autres part de favoriser l’utilisation d’engrais biologiques.
La technologie écoénergétique de Solugen qui traite 10 000m3 de lisier par an pour une maternité porcine de taille moyenne, génère une réduction 572 t de Co2, soit l’équivalent de 217 tonnes de mazout. En outre, les sous-produits extraits de ce traitement sont valorisables sous forme d’engrais biologiques, notamment une solution azotée dont les propriétés fertilisantes ont récemment été mises en évidence par un centre de recherches agricoles
Sources :
Sources et puits de gaz à effet de serre : sommaire 2021 – Canada.ca
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301479720311361
https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/changements-climatiques/emissions-gaz-effet-serre/sources-puits-sommaire-2021.html#toc3
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/71-607-x/71-607-x2020008-fra.htm
https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?engrais_et_composes_azotes.htm